S'il semble difficile de continuer de concevoir la nature comme un pan de la réalité qui désignerait l'ensemble de ce qui existe indépendamment de l'activité humaine, nous ne pouvons pas nier l'existence d'êtres naturels. En ce sens, la nature constituerait un processus interne aux êtres naturels, qui les amène à l'être : un certain mode de génération.
Pourtant, lorsque nous cherchons à connaître la nature, la physique nous enseigne à nous défier de la distinction entre les êtres naturels et les êtres artificiels, dans la mesure où les lois de la nature sont universelles. D'autre part, les progrès de la biotechnologie rendent de plus en plus difficile à établir la distinction entre l'être naturel et l'être artificiel.
Dès lors, si l'objet désigné par le concept de nature semble se dérober lorsque nous le soumettons à l'examen, comment expliquer que nous nous référions avec autant de constance à l'idée de nature ?
Problème :
Faut-il y renoncer afin de mieux comprendre le monde et notre place dans le monde, ou bien faut-il interroger notre concept, afin d'en éclairer l'objet et l'usage ?
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